C’est d’abord une histoire, celle d’un berger à la ville, de son itinéraire géographique et spirituel, de ses réflexions, ses émerveillements et sa solitude.

C’est un personnage fragile et éphémère qui tire sa marginalité de sa relation libre et désintéressée au monde.

Enfin c’est une forme, oscillant entre poème en prose et prose poétique, qui n’a rien d’homogène, qui s’assure de sa continuité tranquille, emportée dans son propre flux.

Comme le regard du berger, la parole dérive pour accoucher d’une rêverie tantôt fabulatrice tantôt réaliste, cherchant dans la poésie l’expression exaltée d’un romanesque moins de l’ordre de la narration que de l’évocation.